1 ~ BRAINSTORMER 600 CHAPITRES, L’ENFER D’UN PARADIS PARFAIT

J’avais 12 ans quand j’ai commencé à rêver d’écriture, et 14 ans quand j’ai commencé à réellement écrire.

À 12 ans, je savais déjà que je voulais écrire une fantasy avec mon univers, mes personnages et mon histoire. Je gribouillais mes idées sur des bouts de papier ici et là et je débutais des histoires, sans jamais me rendre plus loin que le chapitre trois.

Quand j’ai commencé à écrire des fanfictions à 14 ans, je n’écrivais pas ma fantasy : je travaillais sur l’univers, réfléchissais aux scènes et à ce que je voulais dans l’histoire. Je commençais des chapitres, mais ne les terminais jamais. Aujourd’hui, j’ai la maturité de dire que je bloquais parce que je n’étais pas prête.

Et sincèrement, je ne crois pas l’être encore tout à fait.

L’année dernière, Jim, mon fiancé m’a fait découvrir Obsidian, un logiciel de brainstorming où j’ai pu rassembler touuuutes mes notes des dix dernières années. Je me suis replongée dans ce rêve d’ado avec une idée en tête : publier cette fantasy.

Et parce que j’aime me donner des défis et sortir des sentiers battus, j’ai décidé que les livres de ma fantasy feraient autour 60 000 mots. (Très peu commun pour le genre où les livres situent normalement bien au-dessus 100 000 mots.)

Donc voilà, un livre de 60 k mots, c’est petit et rapide à lire, mais il n’y a pas de place pour beaucoup d’intrigues secondaires. Voire pas du tout !

Et tu apprendras à me connaître, mais je fais rarement les choses à moitié. C’est tout naturellement que ma fantasy est devenue une série fantasy de 10 à 12 tomes.

10-12 tomes, ça parait rapidement intimidant, mais gardons en tête que les livres auront la moitié des mots que les romans de fantasy ordinaires. Normalement, cette série serait donc de 5-6 tomes. Toujours intimidant, mais un peu moins quand même !

Je suis une fille organisée, pas vrai ? Et dernièrement, je cherchais une façon de me motiver devant cette série immense qui m’attend. Un décompte, un dessin, quelque chose pour me permettre de voir mon avancée. Et sachant que j’écris des chapitres en 500 et 1 500 mots (faisons une moyenne de 1 000 mots pour la forme), je me suis dit : « Hey, pourquoi pas calculer le nombre de chapitres que j’ai à écrire et faire un décompte avec ça ? »

Erreur.

Parce que 60 000 divisé par 1 000, ça donne 60 chapitres par roman et que 60 multiplié par 10, ça donne 600. 600 chapitres à écrire (approximativement) pour toute la série. Tout sauf encourageant ! En fait, juste ça, ça m’a presque donné le goût d’abandonner.

Parce que je ne savais pas exactement ce que je voulais pour l’histoire encore. Parce que toutes les directions que j’avais prises ne me satisfaisaient pas. Et parce que tout à coup, je me suis sentie dépassée par tout ça. 600 chapitres. 60 000 mots. 10 tomes. C’étaient tous des chiffres trop gros.

J’ai laissé ma fantasy de côté pendant quelque temps. Je l’ai laissée mijoter dans son coin et j’ai continué à réfléchir tout en me concentrant sur mes autres projets. En septembre, j’ai eu une baisse d’énergie, de motivation et de capacité à écrire.

Mon cerveau était comme… dans le Jell-o.

Et pour la première fois en plus d’un an, j’ai ouvert un livre et j’ai lu. Et quand je dis lire, je ne dis pas lire quelques chapitres ici et là comme je faisais on & off depuis plusieurs mois. Lire dans le sens de : j’ai-juste-fait-ça-pendant trois-jours. Et ça m’a débloquée.

Mais comme… DÉBLOQUÉE.

Tout à coup, j’arrivais plus à lire, parce que mon cerveau faisait juste penser à ma fantasy. Et le livre que je lisais, c’était un livre de fantasy, mais sans aucuuuun rapport avec ce que j’écris. Il y a juste eu une vibe dans le livre, un effet que ça m’a donné qui a ouvert le barrage qu’étaient devenues mes pensées.

J’ai ouvert une page « brainstorming » dans mon Obsidian et j’ai juste écrit ce qui me venait à l’esprit. J’ai rapidement réalisé que la clé était là, sous mon nez depuis le début, et que je devais simplement changer quelques éléments dans la formule. Et rapidement, le document brainstorming est devenu le plan qu’il faut défiler pendant trois minutes parce que c’est trop long.

Pas de chapitrage.

Pas de nombre de mots.

Pas de nombre de tomes.

Pas de chiffres pantoute.

Juste… une histoire.

Pis pour une fois, je dois avouer que je suis vraiment motivée. Je m’étais donné le défi de finaliser le plan d’ici 2026 et je voyais le temps passer et je me disais « ça va être short, j’y arriverai pas ». Mais là, je peux dire que je pense pouvoir y arriver.

Et je me suis dit que ma motivation, ça allait être de t’écrire pour te parler de ma fantasy et de mon processus créatif. Je t’amène donc avec moi derrière les rideaux de La Chute des Dragonniers, pis avec un peu de chance, en 2029, tu pourras lire cette fameuse série.

Embarques-tu ?

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